Pleasantville 9,5/10

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Synopsis
Pour s'extraire des angoisses d'une famille stressée et divisée des années 1990, David aime s'évader en regardant la télévision et plus particulièrement "Pleasantville", série en noir et blanc datant des années 50 qui se déroule dans une ville idéale. Jennifer, sa soeur jumelle, est tout l'opposée de David: elle vit au jour le jour en parfaite harmonie avec le monde moderne. Alors qu'ils se disputent la télécommande, ils se retrouvent soudain à Pleasantville, en noir et blanc, dans la peau de deux personnages, Bud et Mary-Sue Parker.... Désormais intégrés au casting, ils vont parasiter la série au point de changer la vie bien réglée des protagonistes.

Critique :
Alors soyons Honnêtes, ce film est l’un de mes coups de cœur , j’ai trouvé l’idée du jeu sur les couleurs fort intéressant et plutôt bien maîtrisé mais j’ai aussi apprécié la façon subtile d’aborder de nombreux thèmes tout en gardant une ambiance assez légère qui permet aux spectateur de passer un moment merveilleux dans une sorte de conte de fée moderne. (Alors vous l’aurez compris quand j’aime je m’enthousiasme aussi la suite de cet article est une analyse de l’usage de la couleur et des thèmes abordés d’après de nombreux articles puis à la fin quelques critiques de presse qui disent mieux que moi du bien de ce film. Bien sur, c’est moi qui écrit donc il n’y a pas les critiques de presse négatives car je n’ai pas trouvé leurs arguments recevables, il y a des fois je me demande pourquoi certains critiques semblent si loin du public, mais libre à vous de faire des commentaires et de dire ce que vous pensez du film…)

Le jeu de la couleur et les thèmes de société:
Les modifications que les personnages causent dans Pleasantville sont souligné grâce à la couleur : au cours du film, le monde monochrome (au sens littéral) de cette ville est frappé par un arc-en-ciel (d’ou l’affiche du film). La couleur apparaît peu à peu par petite touche : une rose,…au fur et à mesure que les personnages évoluent et se démarquent (référence à l’ « uniformisme » bien pensant de l’Amérique des années 50 et parfois aussi de celle d’aujourd’hui).
L’apparition de la couleur provoque aussi une ségrégation des gens colorés et des gens en noir et blanc qui renvoie très clairement au racisme de l’époque (et qui demeure) : dans le film la scène du tribunal où les colorés doivent s’asseoir au balcon est un parallèle à la discrimination noir blanc dans les bus, lieu public…mais aussi au le rejet de toute nouveauté comme les peintures de Mr Johnson.
Les personnages se colorent surtout lorsqu’ils vivent une émotion profonde un changement mais il est clair que ce film fait de nombreux parallèles avec l’histoire : la révolution sexuelle , la destruction des livres à l’époque du nazisme, la révolution des droits civils, la lutte pour la liberté sans compromis.
Pour finir ce film met parfaitement en relief l’effet boule de neige : il suffit que deux personnes arrivent pour changer l'ensemble de la société de Pleasantville, on peut y voir un message d’espoir : une seule goutte de couleur dans l’eau peut colorer l’ensemble de l’océan…


A propos du film
* Le film a été entièrement tourné en couleurs, puis retravaillé numériquement pour les scènes en noir et blanc. Il détint brièvement le record du plus grand nombre de plans à effets spéciaux jusqu'à la sortie de Star Wars : épisode I - La Menace fantôme en 1999.
* Lorsque Betty Parker devient "colorée", son fils Bud la maquille en noir et blanc. En réalité, il s'agissait d'un maquillage vert dont les teintes ressortaient convenablement en noir et blanc. Inversement, lorsque Bill lui ôte son maquillage, le visage de l'actrice était intégralement maquillé en vert.
* Les deux livres que Bud lit aux adolescents sont Les Aventures de Huckleberry Finn et L'attrape Coeur (Catcher in the Rye), deux des livres les plus souvent bannis aux États-Unis.


Taglines:

* Pleasantville- It's Just Around the Corner.
* Nothing is as simple as Black and White.


Critique Presse

Le Parisien
- Eric Leguèbe
Un formidable conte de fées moderne et un subtil arc-en-ciel cinématographique.

Cinescape OnLine
- David Calvo
Bercé par une musique nostalgique, une photo superbe et un casting irréprochable (...) Pleasantville est un bonheur pour les yeux, l'intellect et l'imagination.

Ciné Live
- Marc Toullec
Une jolie fable sur le droit à la personnalité, sorte de virée de l'autre côté du miroir, soutenue par une technique irréprochable.

Le Figaroscope
- Brigitte Baudin
Un conte de fées doublé d'une satire sociale drôle et féroce sur notre société ultra-médiatisée

Planète Cinéma
- P.C.
Certes, après une première heure drôlissime (...), le film déçoit légèrement dans sa dernière demi-heure. Mais peu importe, car Pleasantville reste malgré tout un véritable petit bonheur d'intelligence et de subtilité



NOTE : 9.5/10

S.


Publié dans Ciné Ca Passe

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C
Hola, je n'conaissait pas ton weblog, en fait mon ami m'en a parlé en bien vendredi. Il s'est pas trompé ca semble vraiment bien ! ;-) Bisous. Svetlana
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