Sin City 9/10

Sin City

la ville du vice et du péché

Ce film est un vrai chef d’œuvre de réalisation et de mise en scène car il ne s’agit pas juste d’un film dont le scénario est adapté d’une BD comme pour les Superman, Spiderman,… ou encore d’un film au style de BD comme Dick Tracy mais réellement d’une BD qui semble s’animer tant les choix de plans et le jeu des acteurs semble coller à la narration d’une BD.

L’univers de la BD de Frank Miller est retransmis fidèlement et donc avec toute sa violence (les giclées de sang « jaune » évite à la fois de tirer le film vers les haut de cœur comme vers les banales films d’horreur tandis que les membres découpés sont regardable grâce au noir et blanc) et on retrouve de nombreux points la patte de Quentin Tarentino (surtout par comparaison avec Kill Bill).

La pléiade d’acteurs de talents incarnant chacun des personnages issus de l’imaginaire de Frank Miller ne fait que rendre plus savoureux ses personnages hors normes. Cependant il faut avouer que si on ne connaît pas un peu cet univers, on se retrouve un peu perdu au fil des histoires de trois personnages centraux au cours desquels se croisent le reste des personnages à différentes époques et on peut dons regretter parfois le manque de quelques indices temporelles. Mais une fois passé la difficulté de s’y retrouver, on regrette presque que le film se finisse déjà tant on souhaiterait connaître le destin de certains personnages.

En ce qui concerne l’histoire et l’univers présenté, comme le titre l’indique il s’agit de la ville du vice et du péché : soit on aime cette vision soit on la déteste mais on ne peut y rester indifférent. Mais qu’on aime ou pas cet aspect violent, on ne peut que s’incliner devant ce film inhabituel qui fera date dans les annales de la réalisation.